Batiactu RHday : retour sur l’atelier Mixité d’EGF
Avec un taux de 12,3% de femmes travaillant dans le secteur de la construction en 2021, la marge de progression de la mixité femmes-hommes dans les entreprises est grande. Sur ce point, au demeurant, les entreprises générales n’ont pas à rougir car elles atteignent un score supérieur à la moyenne nationale dans le BTP avec un taux de 16,6%. C’est mieux, mais c’est encore loin d’être satisfaisant. Comment améliorer la situation ? Tel a été le thème de l’atelier co-organisé par EGF à l’occasion du batiactu RHDay, le rendez-vous des décideurs RH du BTP et du cadre de vie, qui s’est tenu le 25 octobre à Paris. Emilie Arcelli, directrice d’agence Aureca (GCC), Fernando Sistac, président de la commission sociale d’EGF, Louis-Marie Tandeau De Marsac, DRH et membre du GT Mixité d’EGF (Eiffage Energie Systèmes) et Valérie Papon, directrice de Production (Bouygues Construction) ont été invités à débattre de ce thème, en s’appuyant pour ces échanges sur le guide d’autodiagnostic et de bonnes pratiques pour favoriser la mixité femmes-hommes dans les entreprises générales qu’EGF a publié en mai dernier.
Des actes forts dans un délai court
Il est ressorti des différents échanges que la mixité est un facteur de performance au sein de l’entreprise. Mais pour la favoriser, les déclarations de bonnes intentions ou l’envie ne suffisent pas. La féminisation d’une équipe passe par des actes forts dans un délai court. Pour Fernando Sistac, cela signifie concrètement qu’il faut oser embaucher une femme plutôt qu’un homme quand deux candidats aux compétences équivalentes se présentent à un poste. La féminisation des équipes passe aussi par l’addition d’actions et d’initiatives qui, mêmes si elles peuvent paraître anecdotiques, prises dans leur globalité, concourent à faire évoluer les mentalités et peuvent avoir une valeur symbolique certaine. Tous les champs d’action possibles doivent être investis.
Incarnation au travers des plans d’actions
Cette mobilisation doit s’incarner au travers de plans d’actions et d’objectifs à atteindre dans la durée. A ce titre, le guide d’autodiagnostic et de bonnes pratiques d’EGF donne des outils aux entreprises leur permettant de mesurer le chemin parcouru, estime Louis-Marie Tandeau De Marsac. La féminisation des équipes passe enfin par un engagement appuyé de la direction générale d’une entreprise.
Sans grande surprise, favoriser la mixité femmes-hommes implique une mobilisation au jour le jour. D’autant que les femmes développent souvent un sentiment d’imposture lorsqu’elles occupent un poste qu’elles n’étaient pas censées occuper selon les codes et la culture de la société, rappelle Valérie Papon. C’est pourquoi les entreprises ne doivent pas hésiter à mettre en place des actes forts pour faire bouger les lignes. Cela va de soi, mais il est toujours bien de le rappeler : les DRH doivent être à l’écoute des collaborateur(rice)s et permettre à chacun de trouver sa place dès l’embauche, puis durant toute sa carrière.
👉Télécharger le guide d’autodiagnostic et de bonnes pratiques sur la mixité femmes-hommes dans les entreprises générales
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