Nouvelle Aquitaine : rencontre avec Jean-Luc Gorce, DG d’Aquitanis
La délégation régionale de Nouvelle Aquitaine a reçu Jean-Luc Gorce, le directeur général d’Aquitanis, le 10 septembre dernier, pour échanger avec lui sur la programmation des besoins de l’OPH pour les années à venir et ses attentes vis-à-vis du secteur de la construction. Cette rencontre fructueuse a aussi permis de faire sur le point sur l’actualité du secteur du logement social qui traverse une crise importante et durable depuis 2018.
Pour relancer la machine et débloquer des projets gelés, la métropole de Bordeaux n’a pas hésité à réinjecter 20 millions d’euros dans le logement social de son territoire, ce qui va permettre de faire aboutir certaines opérations et donner une respiration aux bailleurs sociaux, du moins pour les deux prochaines années. Trois opérations notables, toutes en rénovation en site occupé, concernent potentiellement les entreprises générales : la première est une réhabilitation de 400 logements à Talence, la deuxième concerne la réhabilitation d’une centaine de logements dans le quartier résidentiel de la Benauge, avec une surélévation d’un ancien bâtiment. La troisième, située dans le quartier des Aubiers et d’une valeur de plus de 30 millions d’euros, prévoit notamment la démolition d’une dalle et la requalification des pieds d’immeubles.
Ces trois projets préfigurent l’activité qui va majoritairement occuper Aquitanis dans les années à venir : la réhabilitation et la densification des logements. Une récente étude commandée par la métropole de Bordeaux pour ses différents bailleurs sociaux a en effet montré la possibilité de construire 3 000 logements en redensifiant le bâti existant. Le foncier étant rare et cher, Aquitanis, et plus largement les OPH du territoire, vont étudier sérieusement cette piste pour continuer à construire du neuf, malgré la baisse des aides publiques. De façon plus générale, le secteur du logement social va devoir se réinventer et changer de modèle pour continuer à vivre. Cela passera probablement, selon l’analyse de Jean-Luc Gorce, par davantage de financement sur fonds propres et la revente de logements sociaux.
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