Accueil / Améliorer l’attractivité du BTP : entretien avec Laetitia Bally, DRH du Groupe Léon Grosse

Améliorer l’attractivité du BTP : entretien avec Laetitia Bally, DRH du Groupe Léon Grosse

Actu syndicat Date de publication : 24/10/2024
Laetitia Bally – Copyight Léon Grosse

A la tête des ressources humaines du Groupe Léon Grosse (2 500 salariés) depuis presque trois ans, Laetitia Bally a activement contribué à hisser son entreprise à la deuxième marche du podium du palmarès 2024 « Best Workplaces France »* des entreprises championnes de la qualité de vie au travail. Une occasion toute trouvée pour l’interroger sur les actions qu’elle et son équipe mettent en place pour faire de Léon Grosse la toute première entreprise du BTP à figurer dans ce classement international. Au-delà de cette gratification se dessinent les enjeux d’un secteur en quête d’attractivité auprès des jeunes. Laetitia Bally nous fait part de ses réflexions.

Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est le classement « Best Workplaces France » ?

Il s’agit d’un référentiel international d’évaluation des entreprises qui mesure la qualité de vie au travail selon plusieurs critères. Concrètement, un questionnaire anonyme est envoyé à l’ensemble des collaborateurs pour évaluer leur expérience au travail sur de nombreux aspects tels que le respect, la convivialité, la fierté d’appartenir à une entreprise, sa crédibilité etc. Les données récoltées sont transmises à des consultants extérieurs indépendants qui établissement un classement objectif. Il faut savoir que moins d’une entreprise sur deux réussit à obtenir la labélisation. Léon Grosse s’est lancé dans cette démarche dès 2021. Et a d’abord obtenu sa certification. Puis deux ans plus tard, nous avons réussi à nous hisser sur le podium et nous classer 2ème au palmarès entreprises championnes de la qualité de vie au travail, dans la catégorie de 1 000 à 2 500 collaborateurs.

Quels sont les bénéfices de cette récompense ?

Ce classement valorise le métier de la construction et valorise les collaborateurs. Nous sommes très satisfaits qu’une entreprise du BTP soit parvenue à entrer dans le palmarès pour la première fois. Ce classement a également pour intérêt d’évaluer la perception qu’ont les salariés de leur entreprise et d’identifier les actions à mener pour co-construire avec eux une avancée sociale. Il permet enfin d’être à l’écoute des collaborateurs et leur donne l’occasion de se confier librement à un organisme indépendant sur leur ressenti au travail.

Vos collaborateurs ont-ils été nombreux à jouer le jeu ?

Dans notre cas, le taux de participation des collaborateurs s’est établi à 88%. L’enquête réalisée pour être certifié a aussi permis d’analyser leur compréhension des enjeux de l’entreprise, d’identifier les axes de progression et d’établir un plan d’actions nationales et locales. Ce référentiel donne de la visibilité aux transformations opérées dans l’entreprise, il encourage et stimule les managers.

Comment avez-vous procédé pour faire adhérer les équipes ?

Nous avons organisé un tour de France des régions pour parler de l’enquête en communiquant sur la vision de Léon Grosse sur son évolution et son développement. A savoir : une ETI en mouvement et en pleine croissance, qui diversifie ses métiers en s’ouvrant sur la rénovation énergétique, sur le métier de façadiers, à la transition environnementale.

Pourriez-vous décrire la politique RH à l’œuvre au sein du Groupe Léon Grosse ?

L’entreprise a renouvelé son équipe de direction en 2018 avec la volonté de conserver l’ADN familial de cette ETI tout en prenant un nouveau virage. Nos maîtres mots sont authenticité et humilité. Sur le plan managérial, l’entreprise a posé comme modèle la responsabilité et la capacité d’oser, avec une autonomie de décisions des collaborateurs dans le cadre d’un process défini, mais avec des circuits de décision courts pour rester agiles. Léon Grosse a également ouvert son actionnariat aux salariés : 100% des collaborateurs sont actionnaires, 80% ont volontairement souscrit et 60% abondent à l’actionnariat. Un accord de télétravail a été trouvé dès 2017 qui autorise deux jours par semaine.

Le secteur du BTP souffre d’un manque d’attractivité. Que faire pour attirer les jeunes selon vous ?

Le secteur a connu une succession de crises récemment et doit réagir vite, s’adapter à des clients exigeants, établir des relations de travail sereines dans un contexte de forts enjeux de recrutement. Il doit s’adapter à cette nouvelle donne, en ayant à la fois une vision long terme et rester agile sur le court terme. Plus concrètement, il me paraît indispensable de mettre en place des organisations flexibles, du télétravail, et poursuivre les efforts pour une plus grande mixité et diversité des effectifs car sur ce plan le BTP est en retard. Il paraît également nécessaire de faire des efforts pour développer et mettre en avant le middle management. En résumé : investir pour valoriser l’humain.

*« Best Workplaces France », classement international délivré par Great Place To Work®, spécialisée dans la mesure de la Qualité de Vie au Travail.

https://www.greatplacetowork.fr/palmares/best-workplaces-france-2024/

Copyright EGF

Les Entreprises Générales De France Du Batiment Et Des Travaux Publics

EGF est l’organisation professionnelle des entreprises générales qui livrent des ouvrages « clé en main ». Créée en 1903 pour promouvoir le matériau béton, elle a depuis élargi ses activités à tous les sujets et activités qui conditionnent la vie et le progrès des entreprises générales.
EGF fonctionne grâce à ses entrepreneurs impliqués dans des instances nationales et régionales. Ses adhérents regroupent sur le territoire un millier d’entreprises de tailles très différentes, de la PME au grand groupe en passant par les ETI.
Les EG totalisent 20 Mds d’€ de CA environ en France et près de 80 000 collaborateurs dans l’hexagone.
Grâce à leurs compétences en ingénierie, les entreprises générales peuvent travailler en amont et en aval des projets pour optimiser les budgets, sécuriser les réalisations, s’engager sur des résultats et de la performance au travers des contrats globaux , mais aussi en RSE.
Signataire d’un Pacte RSE depuis 2018, les entreprises du syndicat s’engagent à :
– veiller à construire durable et responsable
– dynamiser l’économie locale et soutenir l’emploi de proximité
– maintenir un rythme soutenu d’embauches
– développer des heures d’insertion dans leurs marchés,
– associer tous les acteurs du chantier pour le progrès social
En conclusion : mettre l’homme au coeur de leurs préoccupations.

Photo : © Cyrille Dupont/Eiffage

Configuration des cookies

Lorsque vous visitez notre site, EGF est amené à utiliser des cookies à des fins de fonctionnement, d’amélioration de la performance de notre site, d’analyses statistiques et de partage du contenu sur les réseaux sociaux. Vous pouvez à tout moment activer ou désactiver les cookies.

 

Cookies nécessaires :

Il s’agit des cookies nécessaires au fonctionnement de notre site et de nos services, qui vous permettent d’utiliser les principales fonctionnalités de notre site. Ces cookies sont automatiquement déposés lors de la première visite sur notre site et ne peuvent pas être désactivés.

Cookies statistiques

  • Désactiver
  • Activer

Il s’agit des cookies qui permettent de mesurer la fréquence et le volume d’utilisateurs de notre site afin d’améliorer le fonctionnement et les performances de notre site et de nos services

Cookies réseaux sociaux

  • Désactiver
  • Activer

Il s’agit des cookies qui permettent de partager du contenu sur les réseaux sociaux