Logements collectifs et de bâtiments non résidentiels toujours à la peine
Les tendances restent clairement mauvaises pour la construction de logements collectifs et de bâtiments non résidentiels. C’est ce qu’il ressort de la dernière étude communiquée par la FFB sur le sujet, le 14 septembre 2021. Sur le premier segment, les mises en chantier s’améliorent un peu, à +3,5 % sur deux ans, mais il s’agit avant tout d’un effet lié au report de projets qui n’ont pu commencer en 2020, selon l’organisation professionnelle. A contrario, les permis et les ventes reculent encore d’environ 7 %. Plus précisément encore, cette crise du collectif s’avère limitée aux grandes agglomérations. Quant au non résidentiel neuf, tous les segments du marché continuent de fortement reculer sur deux ans, y compris la commande publique.
A la lumière de ces chiffres, la FFB anticipe un repli de 5 % de l’activité par rapport à 2019. Toutefois, précise la FFB, ce repli global ne doit pas masquer des carnets de commande qui restent bien garnis et des perspectives d’activité assez bien orientées.
Pour mémoire, afin de relancer le logement collectif neuf, singulièrement en zone tendue, la FFB a proposé plusieurs solutions à la Commission Rebsamen pour la relance durable de la construction de logements qui doit rendre son rapport au gouvernement à l’automne :
– La mise en place, auprès des Préfets de Région, d’une instance de médiation sur les refus de permis ;
– Des mesures pour accélérer le traitement des contentieux sur refus de permis, comme obtenu dans la loi Elan pour réduire le délai de traitement des recours de tiers,
– En cas de chartes locales, l’exigence d’une étude d’impact si les surcoûts sont identifiés, avec des contreparties financières ou urbanistiques (droits à construire) ;
– La mise en place d’un permis déclaratif.
– Pour l’ensemble du neuf (PLF 2022), la FFB demande l’accompagnement financier du surcoût lié à la RE2020 en crédit d’impôt sur les amortissements d’emprunt en neuf ou création de MaPrimeRE2020 (subvention). S’agissant de la rénovation énergétique, la fédération demande de ne plus toucher à MaPrimeRénov’ et aux CEE.