Gendarmerie : Bruno Retailleau prêt « à tout envisager » pour rénover le parc immobilier
Auditionné par la commission des lois du Sénat, dans le cadre de l’examen du projet de Loi de finances pour 2025, mardi 12 novembre, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a livré quelques informations intéressantes sur la politique immobilière de son ministère et confirmé que les grands projets structurants en cours seront poursuivis, tels que par exemple le nouvel hôtel de police de Nice et de Valenciennes. De nouvelles opérations de réhabilitation sont également programmées concernant l’entretien du parc domanial de la gendarmerie nationale, comme Babylone, à Paris, ou Saint-Astier.
La DGGN invitée à analyser la pertinence du PPP pour rénover le parc
Reconnaissant que « le modèle patrimonial de la gendarmerie était totalement à bout de souffle », il a indiqué avoir demandé au nouveau Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général d’armée Hubert Bonneau, de mener à bien une réflexion sur cette question immobilière, et de tout envisager pour « sortir de cette souricière par manque de crédits ». Les loyers du parc de la gendarmerie cannibalisent, selon le ministre, la totalité de ses crédits. En 15 ans, les loyers sont passés de 300 M€ à 600 M€. Bruno Retailleau a notamment demandé à la DGGN d’analyser les conditions de recours aux marchés de partenariat, pour les grandes opérations à venir (le siège de la DGSI à Saint Ouen qui devrait coûter 1,2 Mds d’euros, un ensemble immobilier à Universeine pour accueillir 2 700 agents pour une enveloppe de l’ordre de 300 M€). « Je n’ai aucune doctrine figée », a précisé le ministre de l’Intérieur, qui a souligné que dans le cadre de projets immobiliers estimés à plusieurs centaines de millions d’euros, comme celui de Satory, les PPP restaient pertinents.
Il est à souligner que le budget de la place Beauvau sera préservé et respecte la trajectoire financière dans le cadre de la loi. Il augmente de 750 millions d’euros par rapport à 2024.