Gouvernement Barnier : la FFB demande des mesures d’urgence pour le logement
Dans un récent communiqué, la FFB se félicite de la nomination d’une ministre du Logement et de la Rénovation urbaine de plein exercice. L’arrivée, au gouvernement, de Valérie Létard qui, selon fédération, « a été mobilisée sur ces deux sujets depuis longtemps et engagée au service des territoires » est accueilli avec satisfaction. Et ce, d’autant plus que la nouvelle ministre a déjà déclaré il y a quelques jours que « l’heure était à l’action » sur la crise du neuf et la réussite de la rénovation énergétique des logements.
Par ailleurs, la FFB se réjouit de l’arrivée de Catherine Vautrin au poste de ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, alors que l’aménagement du territoire « devient plus que jamais un enjeu de cohésion sociale.
Malgré ces nouvelles encourageantes, la FFB reste au front pour demander le lancement d’un plan logement. A ce titre, elle réitère auprès du nouveau gouvernement la mise en oeuvre de mesures d’impact rapide pour les marchés du bâtiment. Les quatre principales sont :
• le rétablissement d’un Prêt à taux zéro (PTZ) universel, ou d’un prêt à taux réduit sur le même principe, avec de longs différés de remboursement ;
• la prorogation du « Pinel », faute de disposer du temps suffisant pour élaborer et mettre en place un autre dispositif et alors que la Cour des comptes reconnait au « Pinel » bien des vertus ;
• le maintien en 2025 des aides à la rénovation énergétique, singulièrement de MaPrimeRénov’ dans ses conditions actuelles ;
• l’arrêt de la surenchère réglementaire, avec notamment un glissement des étapes à venir de la RE2020.
Activité bâtiment : le recul se poursuit
Selon la FFB, la crise du logement neuf ne se dément pas. En glissement annuel sur sept mois à fin juillet, les mises en chantier chutent encore de 13,4 %, ce qui confirme une tendance 2024 aux environs de 260 000 logements, niveau proche de celui de la fin des années 1950.
Dans le non résidentiel neuf, qui est à son plus bas historique selon la FFB, les surfaces mises en chantier et autorisées reculent de 6,9 % et 2,0 % sur les sept premiers mois de 2024 rapportés à la même période de 2023.
Quant à l’activité en amélioration-entretien, elle continue de croître mais de moins en moins vite. Entre les deuxièmes trimestres 2023 et 2024, elle s’affiche une faible hausse de 1,1 % hors effet prix. Au global, la production bâtiment recule de 4,3 % en volume en glissement annuel sur le premier semestre 2024 et la FFB confirme sa prévision de -5,5 % sur l’année.
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