Habitat indigne : rencontre entre EGF PACA et la direction de la SPLA-IN
La délégation régionale de PACA a reçu, mardi 19 juillet 2022, David Ytier et Franck Caro, respectivement président et DG de la SPLA d’intérêt national (SPLA-IN) pour l’habitat indigne, afin de mieux connaître les objectifs de cette entité (la métropole est l’actionnaire majoritaire, avec l’Etat et la ville de Marseille), chargée de lutter contre l’habitat indigne à Marseille et ses attentes vis-à-vis des constructeurs. Un échange fructueux au cours duquel David Ytier et Franck Caro ont présenté leur feuille de route et la programmation de leurs opérations pour lutter contre ce qui se révèle représenter un problème majeur et extrêmement préoccupant dans la capitale phocéenne.
Des périmètres démonstrateurs
La SPLA-IN a défini des périmètres démonstrateurs sur lesquels les premières opérations de rénovation seront réalisées. Ces périmètres démonstrateurs doivent constituer un effet de levier pour déclencher des actions de réhabilitation/rénovation sur l’ensemble du périmètre de Marseille. Au sein de ce périmètre, 66 adresses appartiennent à la puissance publique qui permettront de reloger temporairement les particuliers pendant les chantiers de rénovation dans les îlots démonstrateurs.
Opération en deux temps
La SPLA – IN compte lancer des opérations sous forme d’accord-cadre avec des marchés subséquents avec une phase en deux temps. Première mi-temps, la SPLA-IN lancera des marchés en macro-lots clos couvert, avec un seul architecte mandataire par groupe de 5 immeubles (185 immeubles à réhabiliter ont été identifiés). Un AMI avec un panier de 5 à 10 immeubles associant 3 bailleurs sociaux qui en seront les destinataires finaux sera établi. Ils seront les interlocuteurs de la SPLA – IN. Deuxième mi-temps, le capitanat des opérations est transmis aux bailleurs sociaux qui se chargeront de lancer et gérer les lots de second œuvre, la logistique des chantiers demeurant toutefois sous le contrôle de la SPLA-IN. Cette dernière n’a pas souhaité lancer de conception réalisation, car elle ne se sent pas assez qualifiée pour le faire. La solution du VEFA n’a pas été non plus retenue car la SPLA-IN souhaite à terme donner la main sur ces opérations. Seuls 20 à 30% des immeubles réhabilités seront récupérés par la SPLA-IN pour en faire du logement social dont les bailleurs sociaux seront destinataires. 10 000 squats à Marseille dont 5000 logements captés par des gens qui les sous louent sans en être propriétaires ont été répertoriés à Marseille. Une situation inédite en France pour la deuxième plus grande ville du pays.
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