La Gendarmerie Nationale à la recherche de financements pour son parc domanial
Le Club des PPP a reçu, jeudi 22 septembre, le général Olivier Dubois, sous-directeur de l’immobilier et du logement au sein de la Gendarmerie Nationale, et le lieutenant-colonel Yves Rebours, chef du bureau du budget et de la réglementation, pour échanger sur les problématiques immobilières de la Gendarmerie Nationale, notamment le parc des casernes domaniales.
De nombreux projets structurants qui nécessitent d’importants besoins d’investissements sont identifiés, mais n’ont pas tous les budgets suffisants pour être menés à bien, en l’état actuel. Les contrats globaux (marché global de performance, marché de partenariat) pourraient tout à fait répondre aux problématiques de la Gendarmerie Nationale. Sur ce point d’ailleurs, Olivier Dubois s’est dit ouvert à les mettre en place : « Je suis convaincu qu’il faut partir sur des PPP car nous n’avons pas de crédits », a-t-il ainsi affirmé. Encore faudra-t-il que ces choix soient validés en haut lieu. Selon le sous-directeur, le parc domanial de la Gendarmerie Nationale, d’une surface de 11 M de m2, est « préoccupant ». Les bâtiments, qui ont une moyenne d’âge de 57 ans, nécessiteraient un investissement de 400 M€, rien que pour leur réhabilitation et leur entretien. Une vingtaine d’opérations structurantes ont par ailleurs d’ores et déjà été identifiées. Or, la Gendarmerie Nationale ne dispose « que » d’une enveloppe de 227 M€ en 2022 pour tous ces projets.
Les montages privés sérieusement envisagés
« Il va falloir que nous trouvions des solutions, a admis Yves Rebours. On va repartir sur des montages privés », a-t-il pronostiqué. L’éventualité d’un nouveau vecteur juridique de type LOPSI (loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure) pour lancer les opérations rapidement est une piste également évoquée. Voire – pourquoi pas – l’élaboration d’un contrat ressemblant au contrat CEgeLOG. Dans le cadre de ce contrat national, le ministère des Armées a confié la gestion privée de son parc domanial à un consortium privé, dont fait partie Eiffage. Olivier Dubois ne serait pas contre, à la condition toutefois de le découper en 13 marchés différents correspondant aux 13 régions de la Gendarmerie Nationale. Pour finir, la mutualisation des espaces et des réflexions autour du co-working et du co-living occupent également l’esprit du sous-directeur. Il est à noter que Benoît Bordat, député de la Côte-d’Or et membre de la commission de la Défense nationale et des forces armées, et à Virginie Guieau, collaboratrice parlementaire de Jacques Le Nay, sénateur du Morbihan et membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, ont participé à cette rencontre.
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