Le nombre de CPE se maintient, en attendant la vague de rénovation énergétique ?
L’observatoire national des contrats de performance énergétique (ONCPE) a publié les chiffres clés de l’année 2022 concernant les CPE lancés en France.
Ils montrent que l’évolution du marché des CPE se maintient autour de 30 à 40 CPE par an depuis 2012 (hormis les années 2019 et 2020 marquées par la crise sanitaire liée au Covid). Au total l’observatoire compte 337 CPE lancés depuis 2007, date de leur création, ce qui représente 3,46 milliards d’euros HT. Avec 104 CPE sur 337, la région Rhône-Alpes domine le marché, devant l’Ile-de-France (56), les Hauts-de-France (42) et l’Occitanie (41). Les acteurs les plus présents restent les collectivités territoriales, avec d’abord les communes (38,4%), puis les régions (14%) et enfin les départements (11%), ainsi que les organismes de logements sociaux (14%).
Concentration dans l’enseignement et le tertiaire
Ces CPE se concentrent principalement dans le secteur de l’enseignement, le tertiaire divers. Plus spécifiquement, les bâtiments tertiaires tels que les équipements sportifs de santé et socio-culturels représentent 17% des CPE. Ce qui fait dire à l’observatoire que le CPE « devrait apparaître comme un outil pertinent pour atteindre les objectifs de réduction de la consommation d’énergie. » Il se prête particulièrement, selon le rapport, à des travaux de rénovation énergétique pour des bâtiments de taille très variable. « Mener des CPE sur des bâtiments dont la surface cumulée est supérieure à 10 000 m2 représente probablement un intérêt économique pour la plupart des maîtres d’ouvrage puisque cela diminue les coûts au m2 d’un projet », indique l’ONCPE. Mais il est aussi pertinent pour les surfaces plus petites.
Lancé par l’ADEME, le CEREMA et le CSTB en 2016, l’observatoire national des CPE s’est fixé comme objectif de recenser l’ensemble des projets, de capitaliser et de valoriser les enseignements et les expériences à propos de cet outil afin qu’il fasse partie à part entière de la stratégie nationale bas carbone de la France, qui cible une décarbonation complète pour 2050.
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