Les Rencontres de la construction, qui se sont tenues le 12 juin à Paris, dans les locaux de la SMABTP, ont rencontré un vif succès. Pas moins de 250 personnes ont répondu présent à cet événement dont le thème principal était cette année la décarbonation. Retour en images !
Les Rencontres de la construction, c’est parti !
Plus de 250 personnes étaient présentes aux Rencontres de la construction. Une belle édition !
Nicolas Ferrand, président de Solideo, a annoncé que la France est le 1er pays dans l’histoire des Jeux à avoir livré tous les ouvrages olympiques dans les délais, dans les budgets et avec un haut niveau d’exigence environnementale.
N. Ferrand a souligné le rôle social crucial des entreprises générales qui ont rempli 3 M d’heures d’insertion à destination des personnes éloignées de l’emploi. Sur les chantiers des Jeux de Paris, le nombre d’accidents a été divisé par 4.
Daniel Rigout, président d’EGF, a rappelé le triple déficit de constructions neuves, de rénovation du parc à l’horizon 2030 et de finances publiques, alors que l’Etat s’est engagé dans une stratégie nationale bas carbone qui prévoit de diminuer d’au moins 55% les émissions de carbone en 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Les intervenants de la 1ère table ronde ont parlé des nouveaux matériaux et modes constructifs qui peuvent contribuer à atteindre l’objectif de décarbonation visé en 2030. Parmi les leviers énoncés : le bois, et plus largement les matériaux biosourcés, le hors-site et la standardisation des process.
Valérie Fournier, DG de l’Immbilière 3F, a rappelé que I3F s’inscrit dans une démarche de sobriété, avec la mise en oeuvre de l’industrialisation des process et l’utilisation du bois. L’immobilière 3F mise également beaucoup sur l’innovation.
Julien Pemezec, DG de Woodeum et Pitch Immo, estime que le bois peut réinventer l’immobilier neuf. C’est une ressource écologique, renouvelable et à portée de main. La France dispose d’ailleurs d’une des 3 plus grandes forêts d’Europe. Elle est l’un des premiers pays à avoir publié un guide pour viser un bilan carbone 0.
Marine May, DG de Techniwood, considère que le secteur du bois se développe et propose des bilans carbone allégés sur les bâtiments. Les normes évoluent notamment grâce à la construction bois.
Valérie Barlois-Leroux, administratrice au sein du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, estime que le secteur du BTP fait des efforts pour concilier construction et respect et protection de l’écologie.
Les échanges et analyses des experts de la 1ère table ronde ont été synthétisés par Jacques Marcel, président de la délégation Construire durable d’EGF, qui a retenu trois points essentiels : le hors-site va indéniablement avoir un impact notable sur la décarbonation des ouvrages, mais il coûte cher. Industriels et entreprises générales vont devoir donc être capables de produire en série, mais aussi de faire du spécifique. Les EG vont devoir entraîner avec elles toute la chaîne de construction pour assurer le développement de la mixité des matériaux.
Thierry Barber, membre du Bureau d’EGF, s’est plié à l’exercice du vrai/faux sur l’industrialisation, le hors-site, les nouveaux matériaux, le bois, la standardisation, afin de briser les idées préconçues et les a priori sur ces différents sujets et clarifier ces notions.
Philippe Mazet, DG d’EGF, a présenté les contrats privés et publics qui permettent de monter des projets bas carbone et expliqué en quoi la finance verte, qui est une classification des activités durables sur la base de la performance extra-financière des entreprises, va l’exiger .
Les intervenants de la deuxième table ronde se sont attachés à parler des nouveaux modes de financement disponibles pour financer le mur d’investissement qu’il va falloir gravir pour diminuer drastiquement la production de carbone et à présenter les innovations contractuelles des opérations en cours du secteur public.
Pour Grégory Berkowicz, avocat associé et président de GB2A, le tiers financement, désormais permis pour les marchés globaux de performance énergétique, montre qu’il y a un véritable partenariat à mettre en place entre la maîtrise d’ouvrage et les investisseurs privés. Si le MGPE PD permet la valorisation économique des biens, son usage reste limité car le prix de l’énergie est historiquement faible alors que le prix des travaux et de la maintenance ne fait qu’augmenter.
Le service de Sylviane Bourguet, directrice des territoires, de l’immobilier et de l’environnement au ministère de l’Armée, cherche de nouveaux outils de financements pour valoriser les actifs de l’Armée, notamment des financements extra budgétaires, et porter de façon plus massive les projets de décarbonation.
Ségolène Durand, directrice du développement du patrimoine immobilier de l’université d’Aix-Marseille, a présenté le projet de rénovation du campus vétuste de Saint-Jérôme, qui devrait être rénové en utilisant le marché global de performance énergétique avec tiers financement car il permet de rénover massivement en allant vite, pour la satisfaction des usagers.
François Bergère, directeur exécutif de LTIIA, une association d’investisseurs d’infrastructures sur le long terme, a indiqué que la transition énergétique est le 1er secteur dans lequel les investisseurs privés souhaitent aller et qu’ils ont de l’argent pour le faire. Reste que « lever de l’argent privé » ne suffit pas : il faut aussi trouver des mécanismes pour solder la dette…
Gilles Dupont, président de la délégation Marchés d’EGF, qui a fait la synthèse des échanges de la 2ème table ronde, a retenu le défi énorme représenté par la nécessité d’investir 48 Mds € pour décarboner le parc immobilier. Les outils existent et les capacités de financements privés sont là, sous réserve d’être remboursés. Les entreprises générales peuvent y contribuer en proposant des offres globales au plan technique, juridique et financier, et en actionnant les marchés d’avenir tels que le MGPE à tiers financement.
Daniel Rigout, président d’EGF, a conclu ses Rencontres. 2030 : c’est la première grande étape pour les enjeux de la décarbonation, il faut d’ores et déjà s’y préparer. Pour vivre dans un territoire décarboné, il faut repenser la ville, c’est-à-dire imaginer une mixité des services, avec une répartition différente des activités, et en limitant les transports à l’intérieur de la cité. Les Jeux de Paris sont les premiers jeux décarbonés, dans le cadre desquels, le savoir faire français du BTP a largement fait ses preuves.
Les Entreprises Générales De France Du Batiment Et Des Travaux Publics
EGF est l’organisation professionnelle des entreprises générales qui livrent des ouvrages « clé en main ». Créée en 1903 pour promouvoir le matériau béton, elle a depuis élargi ses activités à tous les sujets et activités qui conditionnent la vie et le progrès des entreprises générales.
EGF fonctionne grâce à ses entrepreneurs impliqués dans des instances nationales et régionales. Ses adhérents regroupent sur le territoire un millier d’entreprises de tailles très différentes, de la PME au grand groupe en passant par les ETI.
Les EG totalisent 20 Mds d’€ de CA environ en France et près de 80 000 collaborateurs dans l’hexagone.
Grâce à leurs compétences en ingénierie, les entreprises générales peuvent travailler en amont et en aval des projets pour optimiser les budgets, sécuriser les réalisations, s’engager sur des résultats et de la performance au travers des contrats globaux , mais aussi en RSE. Signataire d’un Pacte RSE depuis 2018, les entreprises du syndicat s’engagent à :
– veiller à construire durable et responsable
– dynamiser l’économie locale et soutenir l’emploi de proximité
– maintenir un rythme soutenu d’embauches
– développer des heures d’insertion dans leurs marchés,
– associer tous les acteurs du chantier pour le progrès social En conclusion : mettre l’homme au coeur de leurs préoccupations.
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