Mises en chantier : le plus bas niveau historique atteint selon la FFB
La FFB a tenu une conférence de presse, le 12 mars, sur l’activité économique du secteur de la construction qui lui a donné l’occasion de tirer une fois de plus la sonnette d’alarme. Selon la fédération, l’entrée en récession du secteur se confirme, même s’il faut nuancer ce constat selon les métiers et les territoires. L’effondrement du logement neuf s’accélère : les mises en chantier reculent de 5 % en 2022, puis de 24 % en 2023 et encore de 23 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2024. L’évolution des ventes de logements ne permettrait aucun espoir d’amélioration à court ou moyen terme : elles abandonnent 24 % en 2023 côté promotion immobilière. Selon les chiffres avancés, le crash se confirme en 2024, avec environ 250 000 logements commencés, soit un ratio de 8 mises en chantier pour 1 000 ménages en France… Un résultat à rapprocher des chiffres des années 1950 !
300.000 emplois sont en péril
La situation du non résidentiel neuf serait à peine moins mauvaise. Selon les données de la FFB, en glissement annuel sur douze mois à fin janvier 2024, les surfaces commencées abandonnent 15 %. L’exception que constituait les locaux administratifs risque de ne pas avoir de suite puisque les permis se replient de 7 % sur la même période. L’année 2024 devrait être celle du plus bas niveau historique de mise en chantier, avec à 22 millions de m². Toujours selon la FFB, 300.000 emplois sont en péril, les défaillances s’envolent et l’investissement des ménages se creuse. La chute de l’activité en logement neuf aurait entraîné la perte de 13 300 postes salariés et intérimaires en équivalent-emplois à temps entre fin 2022 et fin 2023.
RE 2020 : pause normative demandée
Pour éviter le crash, la FFB demande la mise en place très rapide de la réforme Béchu-Kasbarian sur le dispositif Mon Accompagnateur Rénov / MaPrimeRénov’. Concernant le logement neuf, elle plaide pour la restauration du PTZ 2023 et l’assouplissement des règles relatives à l’octroi de prêts immobiliers, ainsi que l’accélération des travaux sur la suite du Pinel et le statut du bailleur privé. Enfin, la FFB, tout comme l’Association des maires de France, estime impératif de faire une pause normative sur la RE2020 en faisant glisser le calendrier de 2025 vers 2028.
© EGF
Télécharger le communiqué de presse
Télécharger la note de conjoncture
Télécharger le dossier de presse