PLF 2023 : l’immobilier et le bâtiment tirent la sonnette d’alarme
La FFB, la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier), la FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers), l’UNAM (l’Union Nationale des Aménageurs), l’UNSFA (l’Union Nationale des Syndicats d’Architecture) et Pôle Habitat tirent la sonnette d’alarme. Dans un communiqué commun, ils dénoncent trois amendement inclus dans le projet de loi de Finances 2023 qui, s’ils sont adoptés, vont engendrer, selon eux, « une grave et profonde crise du logement ». « Déjà peu ambitieux à l’origine, le texte débattu en première lecture à l’Assemblée Nationale risque de venir aggraver et accélérer, après amendements, la crise du logement déjà en germe », annoncent-ils.
Le premier amendement dangereux, selon les fédérations professionnelles, est celui qui anticipe l’extinction du dispositif « Pinel » à fin 2022 (sauf exception), au lieu du 31 décembre 2024, alors que le marché du logement collectif neuf s’effondre déjà. Selon les chiffres avancés par l’observatoire FPI, les mises en vente ont chuté de plus de 15 % au premier semestre 2022 par rapport au même semestre de 2021. Quant aux investisseurs institutionnels, ils se retiraient également : -33 % pour les ventes en bloc sur la même période selon les données officielles. Le deuxième amendement dénoncé par les cinq signataires prévoit le rabot du prêt à taux zéro (PTZ). Enfin, le troisième amendement dénoncé prévoit la suppression de l’éligibilité à la TVA à 5,5 % pour les travaux.
Les cinq organisations professionnelles réitèrent leur demande de remplacer, fin 2024, le « Pinel » par un « statut du bailleur professionnel », comme cela existe en Allemagne depuis près de 60 ans.
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