Rencontre autour de la commande publique et de la construction durable entre EGF et le SNDGCT en PACA
La commande publique, et plus précisément les marchés globaux, peuvent-ils être un levier pour construire durable ? C’est autour de cette question que l’union régionale du syndicat des directeurs généraux de collectivités territoriales de PACA et la délégation PACA d’EGF se sont réunis, à l’Artplexe de Marseille, le 28 juin dernier, dans le cadre du cycle de rencontres que les deux syndicats ont décidé d’initier et qui concrétise leur partenariat signé en 2021.
Une trentaine de personnes – maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises générales de construction – ont participé à cette rencontre-débat dont l’objectif était de réfléchir ensemble, partager préoccupations, points de vue et expertise autour du construire durable et du défi bas carbone. EGF et SNDGCT sont en effet confrontés aux mêmes enjeux de développement durable des territoires et de neutralité carbone d’ici à 2050, dans un contexte juridique et réglementaire en pleine évolution.
Laurent Régné, président régional du SNDGCT PACA, Pierre Bortoli, délégué régional PACA d’EGF, et Philippe Mazet, délégué général d’EGF ont ainsi échangé sur le sujet et tenté de répondre aux questions que se posent les directeurs généraux de service. A savoir : comment continuer à construire et répondre aux besoins des citoyens tout en préservant l’environnement ? Quelles sont les obligations réglementaires et législatives en matière de développement durable ? Quels outils de la commande publique les collectivités peuvent-elles actionner pour y parvenir ? Les marchés globaux sont-ils une réponse adaptée ? Avec quels critères de sélection et comment savoir les évaluer ?
Retour d’expérience concluant : le complexe sportif de Vitrolles
La présentation du complexe sportif Léo Lagrange de Vitrolles, réalisé en marché global de performance avec engagement sur les consommations énergétiques pendant 4 ans, a permis d’illustrer, par un cas concret, le thème de l’événement. Guillaume Leclerc, le DGS de Vitrolles, a ainsi expliqué pourquoi cette opération, conçue et réalisée en 2 ans et demie pour un montant de 10 M€, avait été réalisée en MGP : « Vitrolles avait à réaliser une opération qui représentait une certaine complexité dans la mesure où on avait un chantier en site occupé avec, sur la même emprise foncière, la nécessité de construire un nouveau bâtiment tout en maintenant l’activité du complexe existant, a-t-il indiqué. Le deuxième élément, a-t-il poursuivi, c’est que Vitrolles avait une ambition environnementale sur ce projet extrêmement importante. Ces deux éléments ont fait que le marché global de performances, dont l’objectif est justement de pouvoir répondre à ces exigences, semblait un outil adapté. »
Le MGP : un processus de co-construction
« C’est une procédure assez nouvelle qui nous permettait de surcroît d’envisager des délais maîtrisés de façon importante. Cela permet de sécuriser et d’avoir une maîtrise globale de l’opération », a-t-il développé. « Il y a un vrai dialogue qui s’instaure entre le maître d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et les entreprises. C’est un vrai processus de co-construction qui permet de rentrer dans le détail de l’opération, dans ses fonctionnalités, en y associant si on le souhaite les utilisateurs, les services publics qui vont avoir à le gérer.» S’agissant de l’emploi d’entreprises locales, l’une des inquiétudes exprimées par Laurent Régné, Guillaume Leclerc a souligné le fait que la commune avait fait très attention à la place des partenaires sous-traitants dans le contrat et la qualité de leurs relations avec l’entreprise générale : « Il faut y être attentif », a reconnu Guillaume Leclerc. Ce dernier a également insisté sur la nécessité pour la maîtrise d’ouvrage public de préparer très en amont les dossiers et d’être capable de répondre à toutes les questions qui peuvent se poser. « Il y a un très gros travail à réaliser pour que l’opération soit une réussite. Si on se lance dans un MGP, il faut être bien accompagné », a conclu le DGS de Vitrolles.
La rencontre-débat de Marseille est la première d’une série d’autres qui se tiendront selon un dispositif et sur un thème similaires le dernier trimestre 2022 à Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lyon, Dijon et Paris. To be continued…
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© EGF