Valérie Lasek, DG de Bordeaux Euratlantique, invitée de la délégation Nouvelle-Aquitaine
La délégation Nouvelle-Aquitaine d’EGF a reçu Valérie Lasek, la directrice générale de l’établissement public d’aménagement Bordeaux Euratlantique, et Benoît Chausi, le directeur du développement économique, à l’occasion de sa dernière réunion pour l’année 2023, le 5 décembre. Cette rencontre riche en échanges a été l’occasion pour la patronne de l’établissement public d’Etat, d’annoncer la prolongation des missions de Bordeaux Euratlantique pour 16 années supplémentaires (jusqu’en 2040) et les objectifs d’aménagement du territoire (740 ha à aménager) pour les années à venir, qui sont en ligne avec les orientations stratégiques de l’Etat.
Valérie Lasek a d’abord énoncé les 4 enjeux principaux et prioritaires qui lui sont assignés :
- La production de logements abordables et le développement de la mixité urbaine.
- La transition écologique et énergétique.
- La conception d’une ville créatrice de valeurs et inclusive.
- La soutenabilité budgétaire de ces projets pour les finances publiques.
Pour ce faire, l’établissement recevra 150 M€ de plus, abondés par l’Etat bien sûr, mais aussi la métropole de Bordeaux et les villes de Bègles et Floirac.
Au cœur des actions à mener : la végétalisation du sud de la métropole et la décarbonation des bâtiments : « C’est le sujet incontournable de l’Etat et de l’EPA », a confirmé la DG, avant d’ajouter que les constructions devront répondre à la RE 2020. Sans surprise, le bois sera l’un des matériaux phares utilisés pour construire notamment 16 nouveaux bâtiments, ce qui ne va pas sans difficultés supplémentaires concernant en particulier la gestion de l’espace public (les arbres doivent être assez éloignés des façades en bois par exemple). Rive droite, le parc Eiffel d’une superficie de 14 ha, est attendu avec l’objectif ambitieux d’y planter 17,5 m2 de végétation par habitant !
La capitale girondine prévoit par ailleurs d’atteindre 40% des logements sociaux dans son parc immobilier. Mais le projet phare de Bordeaux Euratlantique reste la construction en entrée de ville d’une canopée entre la gare ferroviaire et la Garonne sur 69 000 m2. Ce très gros chantier de déconstruction/reconstruction, pour lequel il est prévu de mobiliser pas moins de 13 grues, sera certainement l’un des plus compliqués à gérer selon Valérie Lasek.
De façon plus générale, l’établissement devra aussi plancher sur la réalisation de formes urbaines attractives qui répondent à la fois à l’idée que se fait le Bordelais de la densité et à la nécessité de limiter l’artificialisation des sols. « Il va falloir travailler sur ce sujet avec les habitants pour leur faire accepter les habitats en hauteur », a indiqué la responsable de Bordeaux Euratlantique. Autant dire une gageure… La réunion s’est terminée de façon conviviale autour d’un cocktail déjeunatoire.
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