Indexation des prix appliquée aux marchés privés : B. Lemaire soutient la démarche
Invité à débattre avec Olivier Salleron, président de la FFB, des mesures à prendre pour sortir le secteur de la construction de la crise, dans le cadre des 24 heures du bâtiment, Bruno Lemaire a donné quelques gages à son interlocuteur devant quelques 7 000 personnes présentes à cette grande messe qui s’est tenue le 18 novembre à Paris. Il se dit prêt à soutenir toute initiative de la FFB visant à étendre l’indexation des prix dans les marchés privés.
Première information à retenir, mais qui reste toutefois à prendre avec des pincettes : Bruno Lemaire se déclare tout à fait d’accord pour soutenir la démarche de la FFB d’étendre l’indexation systématique des prix dans les marchés publics aux marchés privés (qui représentent en effet 70% des marchés de la construction). « S’il faut réunir tous les grands acteurs et représentants du secteur privé pour rééquilibrer les pouvoirs de force, je suis prêt à le faire », a indiqué le ministre de l’économie.
Deuxième information à retenir : la mise en place d’un observatoire des prix des matériaux dès le 1er janvier 2023 « pour que la solidarité entre filières soit réelle ». Bruno Lemaire est également d’accord pour définir les conditions réglementaires du statut de bailleur privé afin de lui donner plus de visibilité et surtout une pérennité. Le ministre a également annoncé que les travaux liés à la rénovation énergétique continueront à bénéficier du taux de TVA réduit de 5,5 %, alors que le projet de loi de finances les excluait. En contrepartie, pour répondre au marché considérable de la rénovation énergétique des bâtiments, Bruno Lemaire souhaite voir le nombre d’entreprises labellisées RGE quadrupler d’ici à 2028. Enfin, le ministre s’est engagé à rencontrer au moins une fois par an les professionnels de la construction, dans le prolongement des assises du BTP qui se sont déroulées en septembre dernier : « Je pense qu’il est essentiel d’avoir chaque année un rdv avec le BTP. C’est un secteur très complexe avec des enjeux fiscaux considérables, un enjeu d’aménagement du territoire. Cela suppose de se voir régulièrement. Une fois par an, c’est bien le minimum qu’on puisse faire », a-t-il assuré.
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